Les lecteurs d'Ożarow,
les racines polonaises
(Editions Noir sur Blanc, 1999) trouveront dans ce livre la suite de
l'histoire
de Michel Szelong, jeune ouvrier polonais qui avait
décidé dans les années
vingt de quitter son pays ravagé par la crise
économique. A son arrivée en 1930
à Revin, dans les Ardennes, la vie de Michel ressemble
à celle de milliers
d'immigrés de cette époque. C'est une existence
marquée par les difficultés
d'adaptation et par les efforts pour trouver des repères
dans un environnement
nouveau et pas toujours accueillant. Le récit est
ponctué de petites scènes de
la vie quotidienne - évoquant la complicité entre
compatriotes, les premiers
jours à l’usine, l’installation du
foyer, la naissance des enfants -, décrites
avec simplicité et tendresse. La guerre
vient bouleverser cette stabilité
précaire et anéantit tous les espoirs. La famille
est séparée : Michel s’engage
dans les forces polonaises en France et se retrouve interné
en Suisse d’où il
s’évade ;
Monique est évacuée avec leurs fils dans les
Deux-Sèvres. Quand pourront-ils se
retrouver ? Parviendront-ils à
réaliser , malgré le tumulte de
l’Histoire,
leur rêve le plus cher : avoir suffisamment
d’argent pour acheter un
terrain à Ozarow et retourner en Pologne ? A la
Libération, ils doivent
repartir de zéro et font le choix douloureux de rester en
France. Aujourd'hui, plus d'un demi-siècle après, c'est le fils de michel et son petit-fils, tous deux nés en France, qui racontent son histoire, les péripéties d'un immifré modeste, courageux et loyal à sa patrie d'adoption, aux prises avec l'exil et la rage de vivre. |